Le racisme en chiffres: l’essentiel en bref
Des voisins, des collègues ou des passants à l’arrêt de bus ou de tram: en 2024, 17% de la population résidante suisse a déclaré avoir été victime de discrimination raciale au cours des cinq dernières années. Cela représente 1,2 million de personnes entre 15 et 88 ans, soit une personne sur six. Les motifs de discrimination sont multiples et se fondent parfois sur de pures suppositions: nationalité, couleur de peau ou autre caractéristique physique, religion, origine ethnique (source: enquête Vivre ensemble en Suisse).
Le monitorage actuel est composé de six chapitres enrichis de graphiques animés. Ses contenus sont résumés dans une brochure, qui indique en outre des axes d’action:
Le racisme en Suisse : chiffres, faits, mesures à prendre (PDF)
Discrimination (raciale) – Réactions, conséquences et aide aux victimes (PDF)
Quelle est l’ampleur de la discrimination?
La discrimination raciale – du moins la connaissance que nous en avons – évolue dans la société. Des enquêtes, des entretiens de conseils et des cas juridiques permettent d’appréhender les dimensions de cette problématique.
Qui est victime de discrimination?
Il est difficile de dresser un aperçu détaillé des personnes touchées par le racisme, et ce, pour différentes raisons. Toutefois, certains facteurs tels que la nationalité, le sexe ou l’âge fournissent des indications.
Où la discrimination s’exerce-t-elle?
La discrimination raciale s’observe dans tous les lieux et toutes les situations. Une chose est sûre: qu’elle soit vécue au travail ou dans la rue, elle laisse des traces.
Quelles sont les formes de discrimination raciale?
Attaques verbales, insultes écrites, inégalités de traitement (parfois structurelles) ou même agressions physiques: la discrimination raciale possède de nombreux visages.
Qui sont les auteurs des discriminations?
Il est difficile de répondre à cette question de façon précise en raison du manque de données ou de leur caractère confidentiel. Les condamnations pénales fournissent toutefois des informations.
Attitudes
Nationalité, appartenance ethnique, religion, langue, couleur de peau: la diversité dérange de nombreuses personnes. Mais elles sont encore plus nombreuses à penser que la discrimination raciale est un problème sérieux.
Un monitorage, pourquoi et pour qui?
L’une des tâches principales du SLR est de mettre en évidence le racisme qui sévit dans la société. En croisant différentes sources de données et en les synthétisant dans un monitorage, le SLR parvient à documenter le racisme et la discrimination raciale tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle institutionnelle et structurelle.
En Suisse, Le SLR collecte et analyse les données sur le racisme et la discrimination raciale depuis 2010 déjà. Depuis 2012, il publie tous les deux ans un rapport de monitorage contenant une synthèse et un aperçu structuré des informations disponibles dans notre pays. Vous pouvez télécharger ou commander les rapports précédents.
L’objectif est d’identifier les causes du racisme et leur évolution, et de connaître l’ampleur et les conséquences de la discrimination raciale. Le monitorage constitue le socle d’une politique antiraciste efficace, fondée sur des faits. Il permet de mettre en place des mesures ciblées pour lutter contre le racisme et la discrimination raciale.
Notions principales
Dans notre glossaire, vous trouverez les définitions détaillées de termes utilisés dans le monitorage.
Qu’est-ce que le racisme?
Le racisme désigne une idéologie qui consiste à traiter certains êtres humains non pas comme des individus, mais comme les membres de groupes prétendument naturels, en raison de leur appartenance ethnique, nationale ou religieuse (réelle ou supposée). Certaines personnes sont associées à un groupe sur la base de leur apparence ou d’autres critères relevant de la perception. Le racisme n’est pas neutre: il est empreint de jugements de valeur. La hiérarchie établie entre les groupes entraîne une dévalorisation des personnes visées, qui sont considérées comme inférieures.
Qu’entend-on par discrimination raciale?
Lorsque le racisme se traduit par des comportements, on parle de discrimination raciale. Ce terme désigne tout acte ou pratique qui, au nom d’une particularité physique, de l’appartenance ethnique ou religieuse ou d’une caractéristique culturelle – réelles ou supposées –, porte préjudice à une personne de manière injustifiée, l’humilie, la menace ou met en danger sa vie ou son intégrité corporelle. Contrairement au racisme, la discrimination raciale ne repose pas nécessairement sur des présupposés idéologiques.
Qu’est-ce que le racisme structurel?
Le racisme est également ancré dans les structures de notre société, les institutions et les dynamiques sociales. C’est ainsi que se créent – et se maintiennent – des rapports de domination et des privilèges et que certains groupes se retrouvent mis à l’écart. Le racisme ne s’exprime donc pas seulement à travers des actes individuels (malveillants): héritage historique, social et culturel, il constitue un problème de société, qui doit être abordé et traité comme tel.
Victime ou témoin: comment réagir face au racisme?
Vous trouverez des informations utiles sur la page Conseil et droit.